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De quoi les élèves ont-ils besoin de savoir sur la sexualité ? Réponses depuis la psychologie de l’enfance et de l’adolescence


Parmi les nombreuses responsabilités confiées à l’école du XXIᵉ siècle, l’une des plus essentielles est l’éducation à la sexualité. Une éducation rigoureuse, inclusive et fondée sur des données probantes, telle que le recommande l’UNESCO, est l’une des meilleures garanties pour que les enfants et les adolescents puissent prendre des décisions éclairées, et prendre soin de leur santé ainsi que de leur bien-être affectif, émotionnel et social.

Mais quels contenus sont réellement appropriés à chaque âge ? Et que vaut-il mieux laisser à l’espace familial ?


Arriver avant la pornographie

De nombreuses études montrent que les connaissances des élèves favorisent l’usage de contraceptifs, réduisent les comportements à risque et peuvent même contribuer à retarder le début des relations sexuelles, dont la tendance actuelle est pourtant à l’avancée.

Parallèlement, l’exposition à des contenus sexuels en ligne s’est généralisée, parfois à des âges très précoces. Lorsque ces images apparaissent sans connaissances préalables, elles peuvent provoquer un choc : dégoût, surprise, confusion… mais aussi des réactions plus profondes, comme des symptômes d’évitement émotionnel, observés dans plus de 50 % des cas.


Que doit enseigner l’école, et à quel moment ?

Il est essentiel de distinguer école primaire et collège/lycée, en identifiant ce qui doit être priorisé à chaque étape. Les enfants apprennent d’abord à reconnaître les émotions de base ; l’adolescence, elle, intensifie l’expérience émotionnelle et la recherche d’identité.

La recherche suggère une progression cohérente, que l’on retrouve déjà, dans une certaine mesure, dans les curricula éducatifs des différentes communautés autonomes en Espagne.

1. À l’école primaire

Les priorités sont :
compétences socio-émotionnelles, connaissance du corps, limites, respect, et prévention des abus, toujours de manière adaptée à l’âge.

En 1er et 2e cycle (6–8 ans)
Objectifs : construire l’estime de soi, reconnaître et exprimer ses émotions, comprendre l’importance des limites – les siennes et celles des autres.
On peut utiliser des contes sur la diversité familiale, des jeux pour identifier les émotions ou des activités pour connaître les parties du corps.

En 3e et 4e (8–10 ans)
Objectifs : savoir demander de l’aide, normaliser les changements corporels, identifier les situations d’inconfort.
On travaille avec des dynamiques autour de l’amitié et du respect, et on introduit les premières notions de puberté.

En 5e et 6e (10–12 ans)
Il convient de renforcer la prévention des abus et de consolider la compréhension des changements physiques et émotionnels liés à la puberté et à l’adolescence. À cet âge, les ateliers se complètent déjà par des discussions guidées.


2. Au secondaire

Les contenus deviennent plus concrets :
contraception, diversité, pornographie, consentement, prévention de la violence.

Objectifs : fournir des connaissances, développer la pensée critique, et consolider les compétences socio-émotionnelles travaillées au primaire.

Par exemple, expliquer de façon pratique l’usage du préservatif et présenter les différents moyens contraceptifs, afin que la première relation sexuelle soit sécurisée et consentie.
On aborde également la diversité affective, sexuelle et de genre à partir d’exemples de la vie quotidienne, non pour imposer des modèles, mais pour déconstruire la discrimination.

Pour la pornographie, il s’agit d’encourager une lecture critique, permettant de distinguer fiction et sexualité réelle, et de réfléchir aux stéréotypes et au consentement.
Les débats sur les relations saines ou toxiques, le consentement explicite et la prévention de la violence sexuelle sont centraux à cette étape.


Éducation émotionnelle et éducation à la sexualité

Les apprentissages dépendent à la fois du développement cognitif et émotionnel des élèves : l’âge compte, mais la maturité individuelle aussi.

D’où l’importance d’intégrer pleinement l’éducation affective et émotionnelle à l’éducation sexuelle.

Les compétences émotionnelles – reconnaître, comprendre, exprimer et réguler les émotions – sont liées au bien-être psychologique, à la réussite scolaire et à la prévention des comportements à risque.
Les développer renforce l’estime de soi, favorise des relations saines et prévient les conduites sexuelles à risque ou les comportements impulsifs ou agressifs.

En ce sens, on peut affirmer que l’éducation sexuelle repose sur une solide éducation émotionnelle. Plus les enfants apprennent tôt à se connaître, à gérer leurs émotions et à comprendre celles des autres, plus on construit un climat de coexistence sain et les bases d’une bonne éducation à la sexualité.


Neurodiversité et éducation sexuelle

Même s’il manque encore des recherches spécifiques pour les élèves ayant une déficience intellectuelle, un trouble du spectre autistique ou d’autres besoins éducatifs particuliers, les études actuelles soulignent la nécessité d’adapter les contenus liés au consentement, aux relations et aux droits.

Il est crucial de reconnaître et de promouvoir les droits sexuels de toutes les personnes, y compris celles ayant des besoins particuliers. Cela implique de garantir leur droit à l’information, à l’éducation et à la prise de décision concernant leur corps et leurs relations.

Concrètement, on peut utiliser des pictogrammes, des vidéos en langue des signes, des supports en lecture facile, et veiller à ce qu’il existe des personnes ou des espaces de référence accessibles en cas de besoin.


Qualité et durée des programmes

Les actions ponctuelles ont peu d’impact.
La récurrence, la continuité et l’évaluation régulière renforcent l’efficacité.

Une méta-analyse de 2023 confirme que les programmes plus longs, mieux structurés et comprenant des contenus variés (affectivité, sexualité, droits) produisent des effets plus solides sur les attitudes, les connaissances et les comportements.

Un simple atelier ne suffit donc pas : l’éducation à la sexualité doit faire partie intégrante du curriculum scolaire.


Que doit éviter l’école ?

Les valeurs personnelles, les croyances familiales et la morale individuelle relèvent de la famille et du contexte culturel ou religieux. L’UNESCO rappelle que l’école ne doit ni transmettre des visions particulières de la sexualité ou du genre, ni juger l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.

Il convient donc d’éviter :

  • les discours basés sur la honte, la culpabilité ou la peur,

  • les contenus trop explicites ou inadaptés à l’âge,

  • les aspects très intimes (pratiques sexuelles spécifiques) sans accord familial.


L’avenir de l’éducation sexuelle

La transparence et la collaboration avec les familles sont essentielles. Lorsque les parents reçoivent une formation ou des ressources pour parler de sexualité, leur confort et la fréquence de ces conversations augmentent, renforçant l’effet de l’éducation scolaire.

Les recherches européennes récentes vont dans le même sens : plus la famille s’implique, plus les programmes scolaires sont efficaces.

En Espagne, une enquête de novembre 2023 révélait que la moitié des jeunes de 16 à 29 ans n’avait reçu aucune éducation sexuelle, ni à l’école ni en famille.
La proportion est encore plus élevée lorsqu’il s’agit de l’éducation affective et sexuelle de qualité. Seuls un peu plus de 10 % des jeunes se déclarent pleinement satisfaits de l’éducation reçue dans leur famille ou dans leur établissement scolaire.

Revenir sur cette tendance est une responsabilité collective : l’éducation sexuelle contribue non seulement à une vie plus informée et plus épanouie, mais aussi à une société plus saine et plus égalitaire.

  <p>Este artículo fue publicado originalmente en  <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a>. Lea el <a href="https://theconversation.com/que-necesitan-saber-los-escolares-sobre-sexo-respuestas-desde-la-psicologia-infantil-y-juvenil-265303">original</a>.</p>


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